les murs ne servent à rien 7 – 2023

L’édition 2023 aura été un franc succès: 500 festivaliers, 250 participants à la soirée d’ouverture, 4 films, 2 lectures, 3 conférences, 2 expositions, 3 entretiens, 1 écoute radiophonique…
et 70 bénévoles ! Merci à tous !

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Anonyme sous les boucles de ses perruques, Bibiche a fui son pays, la République démocratique du Congo, pour demander l’asile en France, y renaître et se réinventer. Cependant, chaque étape imposée par l’administration la contraint à fouiller dans sa mémoire, à en extirper ce passé refoulé. Comment et auprès de qui trouver de quoi ne pas perdre pied ?

Lectrice : Nadine Despert

Entre documentaire et film musical, Le Chant des vivants retrace des parcours individuels qui, grâce à la musique, parviennent à s’ancrer dans la mémoire collective. Venus d’Erythrée, du Soudan, de Somalie, de Guinée, de République démocratique du Congo, ces survivants, pris en charge par l’association Limbo, se « réparent » lors de séjours thérapeutiques à Conques.

Psychiatre à l’Orspere-Samdarra et à la PASS (Permanence d’accès aux soins de santé) en milieu psychiatrique de l’hôpital du Vinatier, et un membre de Limbo – Réparer les survivants

Georgia, c’est le nom du bateau dans lequel embarqua en 1906 un certain Ljubiša Danilovic, jeune Monténégrin de dix-neuf ans rêvant d’un ailleurs plein de promesses. De cet homonyme dont il ne sait rien, à part la mention de son nom sur un document d’époque, Ljubiša Danilovic imagine en 2021 le trajet qui mena le premier Ljubiša de son Monténégro natal aux États-Unis, et rédige des lettres fictives. Il y mêle des photographies de la ville de Butte (Montana), d’un Monténégro nostalgique, celui de son enfance, des exilés rencontrés à Paris, Calais, Sarajevo ou au refuge de Briançon.

A Strasbourg, un cabinet d’avocates s’est spécialisé en droit des étrangers. Christine Mengus et Nohra Boukara s’y battent chaque jour pour aider leurs clients, pour la plupart en situation irrégulière. Grâce à leur ténacité, leur humour et leur professionnalisme, elles tentent de trouver des solutions humaines face à la Justice et parfois l’injustice de certaines situations.
Elles sont, pour beaucoup, les avocates de la dernière chance.

La politique de contrôle migratoire ne s’exerce pas uniquement aux frontières. Sur le territoire national elle continue d’oeuvrer en séparant
celles et ceux qui bénéficient d’un séjour régulier des autres, qui en sont dépourvus. Elle
trace des démarcations intérieures invisibles et implacables quand le spectre de la frontière
hante le quotidien des personnes qui chaque jour risquent l’expulsion. En ethnographe, et
après une enquête de plusieurs années auprès d’une quarantaine de sans-papiers, Stefan Le
Courant, chargé de recherche au CNRS, tente de saisir les conséquences intimes de ce gouvernement par la menace.

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